Se fier à son goût
Le monde du vin est souvent considéré élitiste, et peut faire « peur » à plus d’un amateur qui ne maîtrise pas les codes et le jargon des dégustateurs professionnels ou des amateurs éclairés.
Devant ces barrières jugées infranchissables, et au sein d’une société qui va de plus en plus vite, il est humain d’être tenté par les différents raccourcis plus ou moins à la mode tels que les étiquettes et appellations prestigieuses (c’est un Bourgogne 1er Cru, c’est forcement bon!), les notes des dégustateurs (il a 95 points chez Parker!) ou encore des labels (c’est un vin nature ou BIO).
Et pourtant, il est beaucoup plus simple de se fier à son propre goût et son propre palais lorsque l’on goûte un vin. Inutile d’essayer de déguster un vin en le décortiquant, en essayant de sentir la même chose que son voisin, ou de pouvoir déceler la fraise garriguette ou la cerise noire.


Cépages indigènes
A l’image on peut voir une vieille vigne non irriguée de Savatiano, cépage grec qu’on retrouve surtout aux abords d’Athènes. C’est l’illustration parfaite de l’intérêt des cépages locaux, qui se sont adaptés pendant des siècles à un sol et un microclimat uniques.
Bio, Biodynamie, Nature?
Il n’y a pas très longtemps, personne ne connaissait ou ne se souciait de ces labels. Et pourtant ils sont devenus incontournables aux yeux de beaucoup de consommateurs. Qu’est ce qu’il en est de nos vins?
Notre approche se veut pragmatique. C’est un fait que la majorité de nos vins sont en culture biologique ou biodynamique, et que certains pourraient même avoir le label Nature. Mais ce que l’on recherche avant tout c’est des vins qui soient bons, qui nous fassent vibrer, qui mettent en avant le terroir, les cépages autochtones, et qui sont le fruit de vignerons passionnés, respectueux de leurs vignes et des traditions. Ce que l’on veut éviter, c’est les dogmes, les gens qui s’engouffrent dans des effets de mode, pour vendre des vins qui ne sont pas au niveau, qui sont parfois défectueux (en dehors de toute subjectivité).
Inutile de polariser le débat! Essayons de résumer quels vins on veut mettre en avant et lesquels on évite :
On aime
- Petits producteurs, domaines à taille humaine
- Cépages autochtones adaptés à un terroir
- Vins sans défauts œnologiques (en toute objectivité)
- Viticulture respectueuse du sol (dans un esprit bio/biodynamie ou nature)
- Pas d’intrants à l’exception d’une utilisation minimale de souffre
On n’aime pas
- Les productions industrielles (plusieurs millions de bouteilles)
- Cépages internationaux plantés n’importe où
- Défauts œnologiques (contamination bactérienne, oxydation prématurée…)
- Utilisation de pesticides, d’intrants et de technologie excessive



